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UNE PHOTOGRAPHIE EST UN SOUVENIR EN HIBERNATION QUI NIE L'ÉCOULEMENT DU TEMPS.

- André Hardellet -

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AU 33 DE L'ÎLE D'AMOUR

C'EST ICI QUE L'HISTOIRE A COMMENCÉ ...

Dans la famille, ma grand-mère maternelle tenait une place centrale.

 

Elle habitait un appartement situé au 33 de l’île d’amour à Champigny-sur-Marne (94).

 

Pour les repas de famille, les vacances, les retrouvailles, les jours fériés, les WE… les membres de notre cercle familial, sans exception, se donnaient donc rendez-vous « Au 33 » ou « À l’île d’amour ».

Le lieu physique était loin d’être beau (une grande barre d’immeuble idiote) mais, à mes yeux de petite fille élevée en résidence pavillonnaire, il était juste magique et représentait tout l'exotisme des cages d'escaliers odorantes et bruyantes, du chauffage collectif, de l'air de jeux commune, de la vue en hauteur sur la Seine en contrebas, des pigeons sur les fenêtres …

Après la montée folle des quatre étages sans ascenseur, ma sœur, mes cousins et moi étions au paradis, une île d’amour remplie de liberté créative, de gourmandises abusives, de laisser-passer sanitaires consentis.

 

Chaque départ était un véritable déchirement car là-bas, ce qui faisait notre quotidien, c’étaient l’amusement, l’amour, la transmission, les rêves. Nous jouissions pleinement de nos droits d’enfants.

Ma grand-mère, que nous, petits enfants surnommions « Zamou », nous aimait de tout son cœur... J'aurais beaucoup (trop) à dire sur elle mais plus simplement, elle aimait le jaune, les petites fleurs des champs modestes, les abricots bien mûrs, les feuilles des arbres virevoltant dans le vent.

 

Elle adorait les câlins et nous en faisait beaucoup : des grates-grates (sur le dos) et des scroutch-scroutch (dans la tête). Elle savait ce que chacun de nous aimait manger et se pliait en quatre pour nous satisfaire. Dans son buffet, il y avait un endroit spécial friandises où nous pouvions puiser sans réserve. Elle jouait des petits airs classiques sur son piano et adorait écouter les musiciens de la famille égayer l’ambiance.

Le soir, pour nous endormir, elle nous inventait des chansons et des histoires et souvent, nous contait sa propre histoire de famille franco-polonaise à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale ou celle de mon grand-père, immigrant malgache arrivé en France après un voyage caché au fond de la cale d’un bateau.

 

À ces 80 ans, nous lui offrons un ordinateur et je lui demande de coucher noir sur blanc toutes ces histoires qui ont peuplé mon enfance et mon imaginaire, ce qu’elle fit.

Image de Nathan Dumlao
Image de Annie Spratt
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UNE PHOTO QUI RÉSUME TOUT ...

Voici une photo de nous deux avec Jess, son amour de chienne, toujours inquiète pour nous et pleine de patience et d’amour.

 

Que d'émotions en regardant cette photo... pas facile de les revoir toutes les deux en chair et en os.

Et c’est exactement pour cela que je souhaite offrir aux familles l’opportunité de garder de beaux souvenirs, authentiques et spontanés, emprunts de l’amour porté en son sein, afin de soutenir la transmission intergénérationnelle et de garder dans le temps le souvenir de leur histoire.

AGNIESZKA .

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